Finalement je serais seule.

"Je n'ai rien à t'offir que l'idée de la mort et de vilains souvenirs. "

Je suis la grande faucheuse de mes pensées, celle qui anéantit mon cerveau.
Je suis la propre actrice de mes délires.
J'aimerais partir. Et avant de partir loin, je veux qu'une morceau de moi parte.
Je veux me detacher de mes tripes.
 

Samedi 9 avril 2011 à 22:54

Nous étions allés voir une piece et je me remémorais les plus beaux profil en tirant sur ma cigarette. Des yeux brisants l'éclat de mon coeur, sa bouche humide.

Je pouvais rester eveillée longtemps à l'attendre alors que je savais qu'il ne viendrait pas ce soir. Je me suis dit que ça serait bien que je me remette à l'écriture, après des longs mois de torture du poignet, des longs mois les yeux humides et la rage au ventre, des longs mois à me faire humilier constamment.

 Reprendre l'écriture, alors qu'il y a un an elle m'était indispensable.

Un petit trou dans mon coeur, un autre dans mon ventre, un appel d'air pour me vider comme un oeuf. Je suis un oeuf, je n'éclos pas, je pourris et je me brise. Je me répands, fétide, je me repends, les yeux humides.

Ma clope s'était éteinte et je regardais les dernières voluptes de fumée envahir la piece, je les faisais danser des yeux. Des nouvelles, des écrits, des lettres, des cris de desespoirs. Combien en avais-je lancé sur le papier ? Des centaines, des milliers, des milliards, tellement peu !
Las !
A présent, il faut autre chose, de plus puissant, de plus mordant. Mes entrailles, ces serpents furieux me le sussurent chaque nuit ... Viens ! Approches ! Sens - tu ma belle l'odeur de ta propre charogne ? C'est ton corps qui te supplie de l'achever, c'est ton cerveau qui vit sur ses dernières impulsions électriques.


Samedi 9 avril 2011 à 10:59

http://scenes-de-panique-tranquille.cowblog.fr/images/392441572993605078124268001116475522290186n.jpg
" Because maybe you're gonna be the one that saves me "

Dimanche 1er août 2010 à 18:25

En ce temps-là, nos fleurs vendaient leur viande aux chiens
Et nous habitions tous de sordides tripots
Avec des aiguillages pour nos petits matins,
Quand le beau macadam nous traitait de salauds,
Nous traitait de salaud.

Nous vivions nos vertiges dans des vibrations folles
Et gerbions nos enzymes en nous gueulant : moteur !
Mais entre deux voyages, entre deux verres d'alcool,
Nous n'avions pas le temps de décompter nos heures,
De décompter nos heures.

Nous étions les danseurs d'un monde à l'agonie,
En même temps que fantômes conscients d'être mort-nés.
Nous étions fossoyeurs d'un monde à l'agonie.
En ce temps-là, le rien s'appelait quotidien
Et nous allions pointer dans les jobs interdits.
Dans les musiques blêmes, dans les sombres parfums
Dans les dédales obscurs où plane la folie
Où plane la folie

Et nous avions des gueules à briser les miroirs,
À ne montrer nos yeux que dans le contre-jour,
Mais entre deux délires, entre deux idées noires,
Nous étions les plus beaux, nous vivions à rebours,
Nous vivions à rebours.

Nous étions les danseurs d'un monde à l'agonie,
En même temps que fantômes conscients d'être mort-nés.
Nous étions fossoyeurs d'un monde à l'agonie.
En ce temps-là, les gens s'appelaient citoyens.
Nous, nous étions mutants, nous étions androgynes.
Aujourd'hui, la tempête a lynché mes copains
Et je suis le dernier à rater mon suicide,
À rater mon suicide.

Mais je veux vivre encore plus ivre de cramer.
Je veux ronger le mal jusque dans ses recoins.
J'ai traîné mes vingt siècles d'inutilité.
Je n'ai plus rien à perdre, mais j'en veux pour ma fin,
J'en veux pour ma faim.

 
[ Exil sur planete fantome - hubert felix thiefaine ]



Merci à vous les minous ...

Lundi 19 juillet 2010 à 15:29

J'ai juste envie de me foutre en l'air.
Ou de m'envoyer en l'air.

Tu ne te rends pas compte de ce qu'il se passe je crois.

http://scenes-de-panique-tranquille.cowblog.fr/images/697430941.jpg

Samedi 17 juillet 2010 à 1:09

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